Maelstrom au large des îles Lofoten en Norvège (Carta Marina) - Olaus Magnus
6964
alvin-record:88495
Analyse
Le terme de Maelstrom provient d’une zone particulièrement agitée par le courant de marée entre deux des îles Lofoten en Norvège (67°48’N, 12°50’E ). Le Maelstrom a pris les proportions légendaires d’une espèce d’entonnoir dont aucun bateau ne pourrait sortir, comme le Charybde sicilien. Il est utilisé par Edgar Allan Poe pour sa nouvelle « Une descente dans le maelstrom », et par Jules Verne dans « Vingt mille lieues sous les mers ».
1. A gauche du Maelstrom, on peut lire : « HIC EST HORRENDA CARIBDIS », ici se trouve l'horrible [gouffrew] de Charybde.
2. La Carta Marina est une carte de la Scandinavie dessinée par Olaus Magnus. La légende de la carte précise : Carta marina et Descriptio septemtrionalium terrarum ac mirabilium rerum in eis contentarum, diligentissime elaborata Anno Domini 1539 Venetiis liberalitate Reverendissimi Domini Ieronimi Quirini (Carte marine et Description des terres septentrionales, et des merveilles qui y sont contenues, élaborée avec le plus grand soin en l’an 1539 à Venise grâce à la générosité du très honorable seigneur Hieronimus Quirino).
Cette carte était censée corriger la carte de Scandinavie imprimée dans l’édition de 1482 de la Geographia de Ptolémée.
Elle se compose de 9 feuilles et mesure environs 4 pieds sur 5. Deux exemplaires de l’impression originale ont survécu.
Toutes les copies de la carte originale avaient disparu après 1574 et la carte, largement oubliée. Il faut dire que peu de copies avaient été imprimées car le pape Paul III avait fait valoir un privilège de 10 ans. Du coup, l'existence même de la carte fut remise en question. En 1886, Oscar Brenner a retrouvé un exemplaire à la bibliothèque nationale de Munich, où il se trouve actuellement. En 1961, un autre exemplaire a été découvert en Suisse et ramené en Suède l'année suivante par achat de la bibliothèque de l'université d'Uppsala. Depuis 2007, cet exemplaire est conservé à la bibliothèque Carolina Rediviva. Les deux exemplaires diffèrent légèrement l'un de l'autre.
3. Une adaptation réduite de l'exemplaire d'Uppsala ou d'un exemplaire similaire a été imprimée à Rome par Antoine Lafréry en 1572.
Informations techniques
Notice #007713