L’ombre de Créüse (Énéide, Strasbourg, 1502) - J. Grüninger > S. Brant
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Analyse
Dans sa fuite, Énée n’a pas vérifié que Créuse sa femme le suivait. Il se retourne et s’aperçoit qu’elle n’est pas là :
« Ascanium Anchisenque patrem Teucrosque Penatis
commendo sociis, et curua valle recondo ;
ipse urbem repeto, et cingor fulgentibus armis.
Stat casus renouare omnis omnemque reuerti
per Troiam et rursus caput obiectare periclis.
principio muros obscuraque limina portae,
qua gresum extuleram, repeto et vestigia retro » (II, 747-753)
[Je confie à mes compagnons Ascagne, mon père Anchise, les Pénates troyens, et je les cache dans le creux d’un vallon. Puis je me ceins de mes armes brillantes et je retourne à Troie. Je suis décidé à renouveler toutes mes courses hasardeuses, à traverser toute la ville, à offrir encore une fois ma tête à tous les dangers. Je regagne d’abord les remparts et le seuil obscur de la porte par où j’étais sorti, et, revenant sur mes pas… ]
L’image illustre le texte et sa suite : à gauche, laissant Ascagne et Anchise à la garde de ses compagnons, Enée, au centre, fait demi-tour pour chercher sa femme. Dans le temple de Junon (en haut à droite sur l’image), Énée voit le vieux Penix et Ulysse gardant le butin qui s’amasse (762). Alors qu’il erre dans la ville déserte appelant son épouse, l’ombre de Créuse lui apparaît (772), et lui prédit son destin.
2. Folio 181 verso.
Informations techniques
Notice #008123