Les Grecs sortent du cheval (Virgile, Énéide 2, éd. Brant, Strasbourg Grüninger 1502, f156)
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Analyse
[flammas cum regia puppis]
extulerat, fatisque deum defensus iniquis
inclusos utero Danaos et pinea furtim
laxat claustra Sinon. Illos patefactus ad auras
reddit equus, laetique cauo se robore promunt
Thessandrus Sthenelusque duces, et dirus Vlixes,
demissum lapsi per funem, Acamasque, Thoasque, (II, 257-262)
[Dès que le vaisseau royal
eut envoyé un signal lumineux, alors, fort des iniques décrets divins,
Sinon détache furtivement les cloisons de pin et délivre les Danaens
enfermés dans le ventre ; le cheval ouvert rend à l’air libre
ces hommes qui, tout joyeux, sortent de leur antre de bois :
les chefs Thessandre et Sthénélus, et l’impitoyable Ulysse
glissent le long d’une corde qu’ils ont lancée, ainsi qu’Acamas et Thoas…]
On distingue à droite le vaisseau d’Agamemnon, la « poupe royale ». En bas les soldats grecs se pressent à la porte de Troie et cherchent à l’enfoncer avec un piolet (le graveur a apparemment oublié que la muraille a été éventrée pour laisser passer le cheval). Derrière la muraille, entre le cheval et l’enceinte, Sinon tient d’une main un flambeau, de l’autre la clef de la ville (mais Sinon n’a aucun signal à envoyer !). A gauche, les phylactères désignent les soldats grecs sortis du ventre du cheval. Tiout en bas, une sentinelle troyenne est éventrée.
Dans la partie supérieure de l’image, la ville s’étage avec ça et là des flammes et sur la place centrale, derrière le cheval, les premières victimes du massacre.
Grosso modo, la gravure se lit de bas en haut.
2. Folio CLVI recto.
Informations techniques
Notice #008154