Tableau au pâté et au gigot - Roland de la Porte
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Analyse
« Votre Tableau au pâté et au gigot est attrayant pour un peuple qui a faim ; mais votre gigot n’est pas mortifié, les chairs n’en sont pas affaissées, la graisse flétrie, il vient d’être détaché du crochet de la boucherie. Un gourmand vous dira qu’il est dur ; des gens affamés n’y regardent pas de si près, mais nous avons bien dîné, et nous trouvons que ce morceau tant regardé manque d’effet. » (Diderot, Salon de 1769, DPV XVI 621.)
Critique enthousiaste en revanche de Daudet de Jossan :
« Oh ! Mon cher Jérôme, comment te peindre mon enthousiasme, à la vue d’un gigot et d’un pâté, dont la croûte est si belle, si dorée. […] Voilà un tableau […] Voilà la belle nature, qui trompe l’œil du connoisseur et la dent du gourmand […] l’eau m’en venait à la bouche. » (Pp. 15-16.)
3. A rapprocher de la Nature morte au gigot de Chardin, signée et datée 1730 (coll. part. française, voir cat. Chardin 1979, n° 34, p. 159), et de la Nature morte au carré de viande du musée des Beaux-Arts de Bordeaux, dont il existe plusieurs variantes (Oberlin, coll. Norton Simon à Pasadena).
Mais c’est de la Nature morte d’Anne Vallayer Coster, dont les radis roses anticipent les radis blancs de Roland de la Porte, que cette composition est la plus proche.
Informations techniques
Notice #008203