Sainte Marguerite (J. de Voragine, Légende Dorée, Bnf Fr244, fol197) - Jacques de Besançon
Analyse
« Pendant qu’elle était dans son cachot, elle pria le Seigneur de lui montrer, sous une forme visible, l’ennemi avec lequel elle avait à combattre ; et voici qu’un dragon effroyable lui apparut ; comme il s’élançait pour la dévorer, elle fit un signe de croix, et le monstre disparut : ou bien, d’après ce qu’on lit ailleurs, il lui mit sa gueule sur la tête et la langue sur le talon et l’avala à l’instant ; mais pendant qu’il voulait l’absorber, elle se munit du signe de la croix, ce qui fit crever le dragon, et la vierge sortit saine et sauve. Mais ce qu’on rapporte du dragon qui la dévora et qui creva est regardé comme aporcyphe et de peu de valeur. »
C’est pourtant cette deuxième version, beaucoup plus pittoresque, qui est ici représentée : la jeune fille sort grâce à la croix du ventre du dragon.
A droite est représentée la mort de Marguertite : « Le préfet, dans la crainte que les autres ne se convertissent, fit de suite couper la tête à sainte Marguerite. » La scène a lieu à Antioche : l’enlumineur, qui ne l’a pas oublié, représente les deux spectateurs en costume oriental.
2. Version française de la Legenda aurea, traduction du latin par Jean de Vignay.
Atelier parisien du XVe siècle.
Informations techniques
Notice #008286