La Biche au bois. Le prince soigne la biche (Contes des fées, Garnier, 1872)
Notice précédente Notice n°102 sur 160 Notice suivante
Analyse
Le prince fou d’amour pour la princesse du portrait, et désespéré que celle qui lui a été présentée n’en soit que la caricature, s’est retiré dans la forêt en compagnie de son fidèle serviteur Becafigue. Le hasard l’a conduit précisément à la même cabane de la vieille qui héberge la Biche et Giroflée. La vieille donna au prince la chambre voisine.
Le prince sort chasser le jour, et poursuit la Biche. Au second jour, épuisée, elle se laisse rattraper. Au troisième jour, le prince la blesse d’une flèche :
« Le prince s’approcha, il eut un sensible regret de voir couler le sang de la biche ; il prit des herbes, il les lia sur sa jambe pour la soulager et lui fit un nouveau lit de ramée, il tenait la tête de Bichette appuyée sur ses genoux : “N’es-tu pas cause, petite volage, lui disait-il, de ce qui t’est arrivé ? Que t’avais-je fait hier pour m’abandonner ? Il n’en sera pas aujourd’hui de même, je t’emporterai.” La Biche ne disait rien, qu’aurait-elle dit ? Elle avait tort et ne pouvait parler ; car ce n’est pas toujours une conséquence que ceux qui ont tort se taisent. Le prince lui faisait mille caresses : « Que je souffre de t’avoir blessée lui disait-il ; tu me haïras et je veux que tu m’aimes. » Il semblait à l’entendre qu’un secret génie lui inspirait tout ce qu’il disait à Bichette ».
1. Signé en bas à gauche « Bertill » (illisible), à droite « A. GUSMAND ».
2. Gravure hors texte après p. 354.
Informations techniques
Notice #008444