La société des Anabaptistes - Virgil Solis d’après Heinrich Aldegrever
Analyse
En représentant les Anabaptistes vautrés ensemble, nus, dans un bain public où hommes, femmes et enfants sont mélangés, l’estampe entend suggérer l’hérésie par des mœurs dissolues.
En bas à droite, c’est un coitus a tergo. Mais que font les deux personnages sous le miroir rond, à la fenêtre ?
Aldegrever fut d’abord un peintre catholique, mais se convertit ensuite au luthéranisme. En 1531, il participa à l’installation de la Réforme à Soest.
1. Signature monogramme G dans A à l’arrière-plan au centre, qui imite celle de Dürer, en hommage.
2. « Un bain rempli d’hommes, de femmes et d’enfans nuds, en différentes attitudes. Cette estampe est connue sous le nom de la societé des Anabaptistes. Le chiffre d’Aldegrever est gravé au milieu, à mi-hauteur de la planche, et au bas se voit celui de Virgile Solis qui l’a gravée.
On trouve quelquefois des épreuves de cette estampe, où le chiffre de Virgile Solis est égratigné. Ces épreuves ont causé l’opinion erronnée d el’existence d’une estampe de ce même sujet, gravée par Aldegrever lui-même. » (Adam von Bartsch, Le Peintre graveur, Vienne, J. V. Degen, 1808, vol. 8, n°9 p. 454)
3. Autre exemplaire au British Museum, réf. 1845,0809.1542.
Voir également vente Beaussant-Lefèvre, 5 déc. 2007, n°32.
Informations techniques
Notice #009375