Mars vaincu par Minerve - Doyen
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Analyse
« Encore un sujet tiré de l’Iliade.
Minerve monte sur le char de Diomède, exerce ses coursiers et fond sur le dieu de la Guerre au moment où il immolait le fils d’Ochésius, le gigantesque Périphas, un des héros de l’Étolie. La déesse conduit le javelot du fils de Tydée, l’enfonce dans le flanc de l’Immortel et l’en retire abreuvé de sang. Mars pousse un cri de douleur, on croit entendre deux armées qui se chargent et s’égorgent.
Ce tableau blesse les yeux, tant il papillote, c’est un amas tumultueux et confus de figures. Quand on a le courage de l’étudier et d’en débrouiller le chaos, on trouve de l’expression dans les têtes, de schoses bien rendues et avec sentiment ; mais nulle distinction d eplans, nulle dégradation entre eux. La couleur est factice. Les chevaux qui traînent le char sont mal dessinés, ils ont le cou aussi long que le corps, la croupe en cerceau et sans mouvement. C’est un mauvais tableau où il y a de très beaux détails.
Cette toile découpée d’une certaine manière, disait quelqu’un, on en prendrait volontiers les lambeaux pour l’ouvrage de nos plus grands maîtres. — Ah ! répondit un amateur fort instruit, cela est d’autant plus probable que presque toutes les figures qui composent ce tableau sont prises d’après Rubens et Le Brun. » (Diderot, Salon de 1781, Bouquins, p. 973)
2. Tableau de 13 pieds de large sur 10 de haut.
Informations techniques
Notice #009483