Dom Garcie de Navarre (Molière, II, 1734) - Boucher
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Analyse
DOM GARCIE, [regardant par la porte qu’Élise a laissée entrouverte, didascalie ajoutée dans l’éd. de 1734]
Que vois-je ô justes Cieux !
Faut-il que je m’assure au rapport de mes yeux ?
Ah ! sans doute ils me sont des témoins trop fidèles,
VoilĂ le comble affreux de mes peines mortelles,
Voici le coup fatal qui devoit m’accabler ;
Et quand par des soupçons je me sentois troubler,
C’étoit, c’étaoit le ciel, dont la sourde meance
Présageoit à mon cœur cette horrible disgrâce. » (Acte IV, scène 7, vv. 1222-1229)
Dom Garcie, prince jaloux, est amoureux et aimé d’Elvire. Mais sa jalousie importune la princesse. On lui remet d’abord une lettre déchirée, qu’il interprète comme une déclaration à son rival don Sylve (II, 4) : Elvire le détrompe en lui donnant à lire la lettre complète, qui lui était destinée. Puis il surprend Elvire en tête à tête avec dom Sylve (III, 3) et ne veut pas croire à une simple arrivée inopinée de celui-ci, qu’elle était en train d’éconduire. Enfin, alors qu’il s’apprêtait à entrer en compagnie de son confident dom Alvar, il croit voir « Un homme dans les bras de l’infidèle Elvire » (1241). C’est en fait Done Ines en habit de cavalier (reconnaissable à sa boucle d’oreille) qui embrasse Elvire.
« Par ces fréquents soupçons, qu’on trouvoit odieux,
Je cherchois le malheur qu’ont rencontré mes yeux. » (1278-9)
1. Signé sous la gravure à gauche « Inv. et dessiné par F. Boucher », à droite « Gravé par Lau. Cars. »
Légende : « Dom Garcie de Navarre | ou le prince Jaloux. ».
Informations techniques
Notice #009521