Les massacres du Triumvirat - Antoine Caron
Analyse
Le tableau fait d’abord référence au triumvirat d’Octave, Antoine et Lépide qui en 43 avant Jésus-Christ, après leur marche sur Rome, donnait en quelque sorte le coup de grâce à la république de Rome.
Le triumvirat romain est mis en parallèle avec l’association, le 6 avril 1561, du connétable de Montmorency, de Jacques d’Albon de Saint-André et du duc de Guise contre la politique de tolérance religieuse de Catherine de Médicis. Les protestants qualifièrent cette ligue catholique de triumvirat.
Caron a installé les massacres dans un paysage urbain romain : à droite au premier plan, l’empereur Commode en Hercule, derrière lui l’arc de Constantin et la place du Capitole, avec la statue équestre en bronze de Marc-Aurèle. A gauche, faisant face à Commode, l’Apollon du Belvédère ; derrière lui en haut à gauche, l’arc de triomphe de Septime Sévère et, à la jointure des panneaux, la colonne de Trajan. Au fond à droite l’arc de triomphe de Titus et à gauche le mausolée de l’empereur Hadrien, devenu à la Renaissance le château Saint-Ange, avec le pont qui devant lui franchit le Tibre.
Au centre, le Colisée est représenté ouvert. Derrière, au dessus de lui, le Panthéon et sa coupole.
2. Réalisée par Antoine Caron en un seul morceau, cette œuvre fut ensuite divisée en trois panneaux. En 1939, le marquis de Jaucourt, qui appartenait à une ancienne famille protestante depuis les Duplessis Mornay, l’offrit au musée du Louvre. La famille de Jaucourt donna, au XVIIIe siècle, à l’Encyclopédie son plus productif et fidèle collaborateur, le chevalier de Jaucourt.
Antoine Caron Ă©tait le peintre officiel de Catherine de MĂ©dicis.
Informations techniques
Notice #009817