L’assassinat de saint Thomas Becket - Jean-Baptiste Marie Pierre
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Analyse
« Par M. Pierre, Ecuyer, Professeur.
38. Un Tableau en hauteur de 9 pieds sur 5 de large, représentant le Martyre de S. Thomas, Archevêque de Cantorbery. »
Le conflit entre Henri II d’Angleterre et Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry est le conflit des deux pouvoirs qui se partagent le gouvernement de l’Angleterre. Thomas était un ami d’Henri II, qui lui confia l’éducation de son fils et favorisa son élection comme archevêque. Thomas dès son élection s’opposa cependant violemment au roi, qui entendait par les constitutions de Clarendon (1164) astreindre tous les sujets de son royaume, clercs compris, à une juridiction unique, royale. Plutôt que de se soumettre, il s’exile en France, cherchant le soutien du pape Alexandre III (alors à Sens) et du roi Louis VII. Peu après son retour en 1170, il est assassiné par quatre chevaliers dans sa cathédrale, près de l’autel. Le roi n’avait pas explicitement commandité cet assassinat, mais il aurait dit, dans un moment d’exaspération, « Will no one rid me of this turbulent priest ? »
Henri II dut faire publiquement pénitence, renoncer aux Constitutions de Clarendon. Thomas Becket fut canonisé en 1173 par Alexandre III et son culte se répandit dans toute l’Europe. Sa tombe fut un des lieux de pélerinage les plus populaires en Angleterre.
2. Se trouve actuellement à l’église Notre-Dame de Bercy, à Paris.
Anciennement à l’église Saint-Louis du Louvre.
Informations techniques
Notice #000982