1er livre d'Esdras, version de la Septante (considérée comme apocryphe).
Supériorité des femmes sur les hommes : la gifle d'Apamè.
Et par là il vous faut reconnaître que les femmes sont vos seigneurs ; n’est-il pas vrai que vous vous donnez du mal et de la peine et que vous offrez tout, apportez tout aux femmes ?
Et l’homme prend son épée et part faire une expédition, piller, voler et naviguer sur la mer et les fleuves ;
et il guette le lion et marche dans les ténèbres, et chaque fois qu’il fait un vol, une rapine ou va en maraude, il le rapporte à celle qu’il aime.
Et l’homme chérit bien plus la femme qui est la sienne que son père et sa mère ;
et beaucoup sont désespérés par les pensées qui sont les leurs à cause des femmes et deviennent des esclaves à cause d’elles,
et beaucoup périssent, tombent dans l’erreur et commettent des fautes à cause des femmes.
Et maintenant, ne me croyez-vous pas ? N’est-il pas vrai que le roi est grand par son pouvoir ? N’est-il pas vrai que tous les pays se gardent bien de le toucher ?
Je le regardais, lui et Apamè, la fille de Bartakos le magnifique, la favorite du roi : elle était assise à la droite du roi,
et elle enlevait le diadème de la tête du roi et s’en coiffait tandis qu’elle souffletait le roi de la main gauche !
Et avec cela le roi la regardait bouche bée ; et si elle lui sourit, il rit ; si elle a de l’aigreur contre lui, il la flatte pour qu’elle se réconcilie avec lui.
Messieurs, comment les femmes ne sont-elles pas fortes puisqu’elles agissent ainsi ?