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1. Inscriptions, signatures. 2. Historique, auteur, fabrication, commanditaires. 3. Variantes, œuvres en rapport : 1. Signé en bas à droite : « F. C. » 2. Livre I, Fable 1. Analyse de l’image : Au premier plan, le dialogue de la cigale et de la fourmi constitue l’espace restreint de la scène, ou espace de la représentation, où se déroule l’action au sens théâtral du terme (action oratoire et en aucun cas action dans le réel, réservée à l’espace vague). L’espace restreint constitue une tache claire et est délimité par les racines sombres de l’arbre, au second plan. Au fond, les paysans se chauffant les mains autour du feu, la maison, les arbres dénudés, constituent l’espace vague, ou espace du réel, dont la fonction est d’encadrer la scène, ici en signifiant l’hiver. Les paysans, dont aucun élément du texte de la fable ne permet de justifier la présence, établissent, de l’espace vague vers l’espace restreint, la virtualité d’un regard : ils pourraient regarder la cigale et la fourmi. Ce regard virtuel métaphorise le regard du spectateur, qui se posera ou ne se posera pas sur la gravure. Le texte de la fable : La Cigale, ayant chanté Tout l’été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue. Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la Fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu’à la saison nouvelle. Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l’août, foi d’animal, Intérêt et principal. La Fourmi n’est pas prêteuse ; C’est là son moindre défaut. Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à cette emprunteuse. Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise. Vous chantiez ? j’en suis fort aise : Et bien ! dansez maintenant.
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