Roger tue Ériphile (Roland furieux Anvers 1558, ch7)
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Analyse
A droite, Roger plante sa lance dans la poitrine d’Ériphile, qui, à gauche, est montée sur un monstre. Au second plan, à droite, les dames à la licorne observent le combat. A gauche, on distingue le pont que défend Ériphile. Au-dessus, un chevalier et une cavalière se donnent la main : il s’agit probablement de la rencontre de Bradamante et de Mélisse, qui a pourtant lieu à l’autre bout de la terre. Bradamante donne à Alcine l’anneau magique de Brunel.
Curieusement, au centre, ce n’est pas le palais, mais la cité d’Alcine qui est représentée comme un port devant la mer. Les montagnes du fond pourraient suggérer le territoire de Logistille, de l’autre côté de la baie. Quant au pêcheur, sur la droite, il est semble-t-il purement décoratif...
La composition générale de cette gravure est centrée sur la performance du combat de Roger contre Ériphile. Ce combat est flanqué, symétriquement, de deux couples de femmes. À droite, les deux dames à la licorne précipiteront Roger dans le piège du palais d’Alcine; à gauche, Bradamante et Mélisse uniront leurs forces pour l’en sortir. Peut-être le pêcheur au-dessus des licornes désigne-t-il le péché, tandis que les oiseaux au-dessus de la magicienne et de la guerrière figurent l’espoir et le salut.
2. Le chant VII est nommé chant VI (décalage depuis le chant III).
Informations techniques
Notice #002052