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1. Inscriptions, signatures. 2. Historique, auteur, fabrication, commanditaires. 3. Variantes, œuvres en rapport : 2. La Bohémienne appartient à la suite des « Fêtes italiennes », qui comporte une tapisserie double, « L’opérateur et La curiosité » dont le carton doit dater de 1736 si l’on en croit l’inscription sur le rocher, et trois tapisseries simples, « La Bohémienne », « La Collation » et « Le jardinier ». La Bohémienne fut tissée 13 fois entre 1738 et 1762. Analyse de l’image : Assise au centre de la composition, devant ses moutons, tenant sa houlette entre ses genoux, la bergère au cou orné d’un ruban tend la main vers la jeune Bohémienne, qui porte un enfant sur son dos. L’enfant regarde le spectateur. Levant l’index droit pour marteler sa conclusion, la Bohémienne a déjà fini sa prédiction, comme l’indique son regard, déjà dirigé vers la cliente suivante : sous la bergère au ruban de cou, en effet, sa compagne penchée en avant tient déjà son avant-bras droit levé devant elle, sous son menton, prête à le tendre à son tour vers la Bohémienne. La Bohémienne est donc partagée entre une prédiction qui s’achève, signifiée par ses mains, et une autre qui va suivre, annoncée par son regard. Sur la gauche, toujours plus en contrebas, un berger tend de la main gauche une couronne de fleurs dont la destination n’est pas claire. Est-elle adressée à la troisième bergère, dont la tête retournée se trouve juste en dessous, et qui donc ne peut la voir ? C’est peu probable. Celle-ci, assise
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