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1. Inscriptions, signatures. 2. Historique, auteur, fabrication, commanditaires. 3. Variantes, œuvres en rapport : 2. Dynastie Omméyade, an 77 de l’Hégire. Analyse de l’image : Les trois figures qui se tiennent debout au recto de la première pièce, l’épée à la main, reprennent un motif byzantin, qu’on rencontre par exemple dans le solidus du règne d’Héraclius, où l’empereur est représenté avec ses deux fils. Les croix des diadèmes et les globes surmontés d’une croix qu’ils tenaient à la main ont été évidemment supprimés. L’interprétation selon laquelle il s’agirait de Mahomet, d’Abou-Baker et d’Aïcha paraît fantaisiste. Il est plus probable que le calife s’est représenté avec ses enfants, sur le modèle d’Héraclius. Il n’existe qu’un seul exemplaire de cette pièce, conservé au Bristish Museum. A. Grabar le reproduit (fig. 64), mais ne le commente pas. Au verso, la colonne, ou plutôt le sceptre du prophète (Grabar) élevé sur quatre marches symbolise l’unité de Dieu. Cet emblème s’inspire de la croix du Christ des mobbaies byzantines, représentée sur trois marches + le socle de la croix. Je ne sais pas quelle est la signification des deux signes de part et d’autre de la colonne ou lance du prophète, mais ils sont disposés de la même façon que le monogramme du Christ et l’epsilon qu’on voit sur le solidus d’Héraclius (voir lien). Sur le recto de la deuxième pièce, portrait présumé du calife Abd el-Malek, entouré de la devise islamique, « Il n’y a pas d’autre dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète ». Abd el-Malik fut vaincu par Justinien II en 689 et contraint de lui payer tribut. En 693, Justinien refusa le tribut d’Abd El-Malek au prétexte que les pièces ne portaient pas de représentation figurée : les pièces byzantines arboraient la face du Christ, inacceptable pour un pays musulman. Sur la troisième pièce, toutes les représentations iconiques ont disparu : émise en 695 après avis d’un conseil religieux, elle s’accompagna de l’interdiction de faire circuler les émissions précédentes, sous peine de mort.
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