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2. Folio CLXXIV verso. Analyse de l’image : « Vidi Hecubam centumque nurus Priamumque per aras. Sanguine foedantem quos ipse sacrauerat ignés. Quinquaginta illi thalami, spes tanta nepotum, barbarico postes auro spoliisque superbi, procubuere ; tenent Danai, qua deficit ignis. » (II, 501-505) [J’ai vu Hécube et ses cent brus et, parmi les autels, j’ai vu Priam souillant de son sang les feux qu’il avait lui-même consacrés. Ces cinquante chambres nuptiales, espoir d’une si grande descendance, leurs portes superbes, parées de l’or et des dépouilles barbares, se sont écroulées ; les Danaens s’emparent de ce qu’a épargné l’incendie.] L’image représente la suite : au centre se dresse le laurier qui abrite l’autel des Pénates (512-514). A gauche se tiennent Hécube et ses filles, elles attirent Priam auprès d’elles (524-525). Au centre Polites fils de Priam vient mourir aux pieds de son père, sous les coups de Pyrrhus (526-530). A droite, le vieux Priam vêtu d’une cuirasse jette sa lance contre Pyrrhus (544-545). Pyrrhus pare aisément ce faible coup et étend Priam mort 550-551) au centre, sous Polites. Priam chez Virgile s’est revêtu de ses armes avant de rejoindre les femmes sous le laurier des Pénates. Ici, il est représenté en tunique à gauche et tout à coup en cuirasse face à Pyrrhus à droite, ce qui selon la logique narrative est incohérent. Le dessinateur a distingué un espace sacré à gauche d’un espace du combat à droite, et la profanation de l’espace sacré par Pyrrhus en bas.
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