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Recherche infructueuse

Agramant at the gate of Paris; Astolfe's exploits (Rol. furieux, Valgrisi, ch15)

Date :
Entre 1556 et 1560
Type of image :
Gravure sur bois
Dimensions (HxL cm) :
21,2x13,7 cm

Description

Au premier plan, pendant que Rodomont qui n’est pas reprĂ©sentĂ© ici franchit le fossĂ© enflammĂ© et fait pĂ©rir toutes ses troupes, Agramant s’attaque Ă  une des portes, qui se trouvera ĂŞtre celle que dĂ©fend Charlemagne (st. 6). Agramant (AGRA.) est accompagnĂ© notamment de Bambirague (BAMBI.), de Balivers (BALI) et de Prusion (PRV., st. 6-7).    

Au second plan Ă  droite Logistille (LO.) donne Ă  Astolfe (AS.) un livre d’enchantements et un cor magique (st. 13-14). Andronique et Sophrosine doivent accompagner le chevalier dans son voyage (st. 11) : la seconde jeune femme apparaĂ®t Ă  peine, de profil, Ă  l’extrĂ©mitĂ© droite de la gravure. Derrière eux figure leur bateau.     Le haut de l’image inscrit les Ă©pisodes suivants dans une carte du monde parcouru par Astolfe. De droite Ă  gauche, Astolfe longe l’Inde (INDIA) et l’embouchure du Gange (GANGI. Fl, st. 16-17), la mer de Perse (PERSIA, M. PON.?, st. 37), puis traverse par terre l’Arabie jusqu’à la mer Rouge (ARABIA, MAR. ROS., st. 39). Il chevauche le long du fleuve Trajan (F. TRA., st. 40) jusqu’au Nil (NILO. F., st. 41). LĂ  il rencontre un ermite sur une barque (st. 41-42).    

Le combat d’Astolfe contre Caligorant est dĂ©composĂ© en trois dessins, qu’il faut lire en retournant en arrière : de gauche Ă  droite, le dragon tente de prendre Astolfe par derrière (st. 52); Astolfe le poursuit; le dragon est pris Ă  son propre filet (st. 54). Astolfe se rend alors au Caire (CAIRO, st. 61-64).    

La tour d’Orrile près de l’embouchure du Nil (st. 65) est reprĂ©sentĂ©e au dessus du Caire, mais le graveur mentionne par erreur CA pour Caligorant. A droite de la tour, Astolfe chemine en direction de JĂ©rusalem, tenant Caligorant attachĂ© derrière son cheval. Le combat d’Astolfe contre Orrile, en prĂ©sence de Griffon et d’Aquilant est figurĂ© plus Ă  droite en cinq sĂ©quences : Ă  gauche, Astolfe arrive traĂ®nant derrière lui Caligorant. En haut Griffon (GRI) et Aquilant (AQUI) combattent Orrile (HORR) devant les deux fĂ©es qui les protègent (st. 67, 72). Sur la droite, Astolfe suivi de Caligorant, Griffon et Aquilant sont reçus dans le chateau des fĂ©es (st. 76). A droite Astolfe affronte Orrile. En bas, poursuivi par Orrile dont il a coupĂ© la tĂŞte, Astolfe scalpe celle-ci pour en Ă´ter le cheveu Ă  quoi tient sa vie (st. 87).        

Dans cette gravure, le dessinateur a nettement optĂ© pour une composition rĂ©partie en deux espaces, espace de l’agon en bas, espace de la carte en haut. La contre-performance d’en bas (c’est Rodomont qui accomplit l’exploit, non Agramant qui rencontre face Ă  lui trop forte partie) est encadrĂ©e par le face Ă  face des deux bâtisses, murailles de Paris Ă  gauche, palais de Logistille Ă  droite avec son jardin suspendu. La rĂ©partition est symbolique : Ă  gauche, la guerre, Ă  droite, la raison.    

L’océan indien sert de frontière entre les deux territoires : du coup la carte, dont la logique de représentation n’est pas la perspective, tombe comme un rideau de fond de scène. En même temps cette carte est en quelque sorte donnée à voir aux personnages qui sortent du palais de Logistille.

History :

1. Sur la page de droite en regard de l’image,

ARGOMENTO. Ha Parigi battaglia in ogni parte Da l’essercito Moro, e da l’Ispano. Da Logistilla Astolfo si diparte ; E prende pria Caligorante insano. Indi ad Orril dal busto il capo parte, Con cui Grifone & Aquilante in vano Combattuto han. Poi Sansonetto troua. Di sua Donna ha Grifon non grata noua.

Suit l’interprétation allégorique du chant :

IN QUESTO QUINTODECIMO CANTO, PER CALIGORAN-/te, che finalmente prende se stesso nella sua rete, si vede come quasi sempre le sceleratezze, & gl’inganni altrui ritornano in vltimo à danno, & rovina di chi l’adopera. PER Orrilo, che ragliato in pezzi si risaldaua da se stesso & teneua viuo, si dimostra, che la malignità per qualche tempo si sostiene, ma che pur’al fine, chi sa conoscere le cagioni che la mantengono, & tagliarle via, come sece Astolfo il crin fatale, ond’hauea vita Orrilo, viene ad ucciderla, & à farla cadere assatto.

Textual Sources :
ROLFUR15 : Roland furieux, chant 15

Technical Data

Notice #002185

Image HD

Past ID :
A1504