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Allégorie des vertus - Le Corrège

Date :
Entre 1529 et 1530
Nature de l'image :
Peinture sur toile
Dimensions (HxL cm) :
148x88 cm
Sujet de l'image :
Lieu de conservation :
INV 5926, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII 4382
MA 4147
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.3, p.215

Analyse

Cette composition allégorique est décrite en 1542 dans le studiolo d’Isabelle d’Este au Palazzo Duccale de Mantoue comme « La Force, la Justice et la Tempérance qui apprennent à un enfant à mesurer le temps afin qu’il soit couronné de laurier et acquière la palme ».
Le personnage couronné au centre est Minerve, déesse de la raison, représentée en armes. Elle tient le sceptre et le globe, symboles du pouvoir temporel. Son bouclier, orné de la Méduse, est à ses pieds, écrasant le monstre du vice, à tête de loup et queue de serpent. Mais pourquoi sa lance est-elle rompue ? La femme assise au premier plan à gauche, tenant une épée et une peau de lion (le lion de Némée, trophée d’Hercule), symbolise les quatre vertus cardinales : la force d’Hercule, dont elle possède le trophée, la prudence du serpent, qui la couronne, la justice de l’épée qu’elle tient dans sa main droite et le mors de la tempérance qu’elle tient dans sa main gauche.    La femme de droite au second plan pose un compas sur le globe de verre dans lequel le monstre du vice est emprisonné. De la main gauche elle désigne le paysage à l’arrière plan, signifiant que le monde réel EST ce globe de verre qu’un monstre est prêt à trouer. Cette allégorie est obscure : on a suggéré l’astrologie, ou la tempérance. Mais cela n’explique pas sa peau mate d’indienne. Nous proposons d’y voir une allégorie des Grandes Découvertes. C’est en mesurant le monde de son compas que l’homme, représenté ici par le jeune enfant à droite qui reçoit l’instruction des trois femmes, s’en est rendu comme maître et possesseur.    Enfin la quatrième femme qui au-dessus de Minerve tient la palme et la couronne est probablement la Renommée, qui célèbre les prouesses de Minerve. Elle est relayée en haut par les anges musiciens, comme en écho à la Sainte Cécile de Raphaël.

Annotations :

2. Dernière contribution du Corrège au réaménagement du studiolo d’Isabelle d’Este dans son appartement de la Corte Vecchia, à Mantoue.
Les deux toiles (Allégorie des vices et Allégorie des vertus) sont mentionnées pour la 1ère fois dans l’inventaire de 1542.

Objets :
Paysage à l’arrière-plan
Génie, dieu ou ange volant

Informations techniques

Notice #005147

Image HD

Identifiant historique :
A4466
Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Collections en ligne du Musée du Louvre, Paris (https://collections.louvre.fr)
Bibliographie :
G. Agosti & D. Thiébaut, Mantegna, Hazan/Musée du Louvre, 2008
n° 152, p. 358