L’œuvre d’art se situe au croisement de deux temporalités : celle de la réalité historique contemporaine et celle de la tradition artistique. Or la première ne peut influencer la seconde qu’indirectement, en empruntant le détour du modèle hérité, qu’elle investit pour mieux le subvertir.
La notion de détournement de modèle semble donc permettre d’articuler le devenir de la production artistique et celui des valeurs de la communauté au sein de laquelle elle s’inscrit.
Sommaire
Détournements de modèles : l’art au second degré (Présentation de Sylvie Ballestra-Puech)
Première partie : la filiation
Du chant homérique au vase funéraire : les funérailles de Patrocle (Claude Pouzadoux)
De la peinture mythologique à la mythologie de la peinture : l’exemple de Velàzquez (Sylvie Ballestra-Puech)
Deuxième partie : la transposition d'art
De la musique à la peinture : la théorie des modes dans les Discours d’Antoine Coypel (Corinna Gepner)
Théâtre et peinture : fonctions des décors dans la dramaturgie de la tragédie lyrique de Lully à Rameau (Camille Guyon-Lecoq)
Le modèle pictural dans les portraits des Mémoires d’Outre-Tombe de Chateaubriand (Fabienne Bercegol)
Troisième partie : la figure du peintre
Géricault dans La Semaine sainte (Nathalie Piégay-Gros)
Fernand Léger par Blaise Cendrars : détournements en chaîne (Luce Briche)
Le peintre et l’écriture dans Féerie pour une autre fois de L.-F. Céline (Xavier Tallon)
Quatrième partie : l'image dans le texte
Les Salons de Diderot, ou la rhétorique détournée (Stéphane Lojkine)
Baudelaire et la photographie : un modèle en négatif (Philippe Ortel)