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Couverture Roland furieux à Effiat
Résumé ou présentation :

On a du mal à se représenter aujourd’hui le retentissement extraordinaire, européen, du Roland furieux publié une première fois par l’Arioste à Venise en 1516, et réédité dans sa version définitive en 46 chants en 1532. Les livres circulent en France dès leur parution en Italie. Une première traduction française est publiée en 1544. Les éditions illustrées, depuis la première en 1530, popularisent les personnages, les histoires, les situations, les scènes. L’iconographie du Roland furieux se répand dans la deuxième moitié du XVIe siècle en peinture, mais aussi à la scène, où il est adapté pour le théâtrte et le ballet ; les scènes sont reprises au XVIIe siècle par la tapisserie ; bientôt, l’opéra s’en empare…

C’est dans ce contexte que, dans des circonstances dont le présent ouvrage tente de percer le mystère, sont composées, au début du XVIIe siècle, les douze toiles du cycle de Roland furieux du château d’Effiat, aujourd’hui conservées au musée d’art Roger-Quilliot de Clermont Ferrand.

Surintendant des finances de Louis XIII, proche de Richelieu, lié aux milieux artistiques parisiens par sa femme Marie de Fourcy, fille du surintendant des Bâtiments du Roi, le marquis d’Effiat acquiert les toiles pour son château, autour duquel il espère, avec l’appui du roi, développer un véritable chef-lieu administratif et économique régional. Le mystère du Cycle d’Effiat est replacé dans ce contexte historique, qui permet de mieux comprendre comment et pourquoi un ensemble de peintures de cette envergure, de cette qualité, arrive à ce moment à cet endroit.

Si on en perçoit ainsi mieux l’enjeu politique, le contexte de la commande ou de l’achat du marquis d’Effiat restent cependant mystérieux. L’organisation interne du cycle, sa signification révèlent également ici bien des mystères : l’ordre même des tableaux, qui ne déroulent pas une suite chronologique d’épisodes, pose problème et est ici interrogé. Leur composition trahit une manière de faire en pleine mutation : l’artiste va vers une composition scénique concentrant la représentation sur un moment unique où chaque personnage n’est représenté qu’une fois ; mais il conserve à bien des égards les manières de faire de la gravure d’illustration narrative de la Renaissance.

Enfin, l’étude technique des tableaux, de leurs dimensions respectives, de leurs traces d’usure, ainsi qu’un début de restauration donnent des pistes notamment sur le lieu, l’ordre et la manière dont ils étaient accrochés dans la grande salle du premier étage du château, dite salle des Maréchaux. Mais les travaux entrepris par le marquis d’Effiat (1627-1634) ont modifié la distribution des pièces, de sorte qu’il est possible que l’accrochage des toiles ait été modifié au cours du temps, avant leur vente à un antiquaire de Clermont-Ferrand puis, en 1856, à la ville de Clermont-Ferrand.

Sommaire

Roland furieux et le château d’Effiat (Olivier Paradis)

Un rêve inabouti (1627-1634) : le château d’Effiat (Alexandre Gady)

De la narration à la scène : le Roland furieux du cycle d’Effiat (Stéphane Lojkine)

Un nouveau regard sur le cycle du Roland furieux d’Effiat (Cécile Dupré)

Catalogue des œuvres (Justine Bouju, et alii)

Voir les tableaux

Type de production :
Direction d'ouvrage
Auteurs / Autrices :
Stéphane Lojkine
Année :
2020
n° ISBN :
9788836644261
Directeur(s) / Directrice(s) de l'ouvrage :
Cécile Dupré
Nbre ou N° pages :
96 p.
Editeur :
SilvanaEditoriale