L’enchanteur (Cabinet des fées T7, Les Fées. Contes des contes, 1716)
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Analyse
La mère de Carados a puni son fils en lui attachant au bras un serpent. Sa colère s'étant adoucie, il s'agit de débarrasser le jeune prince du serpent qui enlace son bras. On demande à Adélis, amoureuse de Carados, de servir d'appât :
« On fit porter deux grandes cuves, l’une pleine de vinaigre, & l’autre pleine de lait, qu’on mit à trois pieds l’une de l’autre. Carados se devoit mettre dans celle de vinaigre, & Adelis dans celle de lait. La Princesse se hâta elle-même de deshabiller Carados ; (cet employ luy étoit bien doux) & quand il fut dans la cuve, elle se mit promptement dans l’autre. La serpente qui étoit au bras de Carados, & qui haïssoit le vinaigre, devoit se détacher de son bras, & sauter dans la cuve de lait qu’elle aimoit fort, & devoit s’attacher au sein d’Adelis.
Le Roy Candor étoit au milieu des deux cuves, son épée en l’air pour fraper la serpente dans le temps qu’elle s’élanceroit.
La fidelle Adelis avoit le bout du ſein hors de la cuve, & appelloit tendrement la serpente ; & voyant qu’elle ne venoit pas assez tôt selon ſes desirs, elle se mit à chanter ces paroles d’une voix charmante… »
2. Cette vignette est une réduction de la gravure pleine page de l’édition originale de 1698, p. 133.
Informations techniques
Notice #010071