L’Enchanteur (Mlle de La force, Contes des Contes, 1698)
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Analyse
Sur l'image, le roi Candor semble intervenir Ă temps pour tuer la serpente au moment oĂą elle saute de la cuve de vinaigre, oĂą se tient Carados, vers la cuve de lait, oĂą Adelis s'efforce de l'attirer : c'est un parfait instant de suspens dramatique.
Le texte est plus déceptif : Candor arrive trop tard, le piège se referme sur Adelis, la serpente lui mord le sein, dont Candor coupe le bout en décapitant la bête :
« À cet aimable chant la serpente ne fit qu’un bond pour s’élancer dans la cuve de la Princesse, & se prit au bout de son sein. Le Roy Candor ne fut ni assez prompt ni assez adroit, & croyant couper en deux la serpente, il emporta avec sa tête le bout du sein de sa sœur ; la serpente mourut : mais Adelis fut en grand danger, son sein eut bientôt changé le lait en une pourpre vermeille ; elle s’évanoüit, & le bon Hermite qui connoissoit la vertu des simples, en eut bientôt mis sur sa blessure qui étancherent son sang, & peu aprés elle fut guerie. »
Informations techniques
Notice #010100