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Recherche infructueuse

La conversion de saint Paul - Lépicié

Série de l'image :

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Date :
1767
Nature de l'image :
Peinture sur toile
Dimensions (HxL cm) :
100x78,5
Lieu de conservation :
John Mitchell Fine Paintings

Analyse

Livret du Salon de 1767 :

« Par M. Lépicié, Agréé.
132. […]
133. La Conversion de S. Paul.
Tableau de 2 pieds & demi de large, sur 3 pieds 3 pouces de haut. »

Diderot, Salon de 1767 :

« 133. La Conversion de saint Paul
Du même
La lumière d’où se fit entendre la voix qui disait : Saule, Saule, quid me persequeris, part de l’angle supérieur gauche du tableau. Cette gloire est bien lumineuse. Le saint renversé dans cette direction est aussi bien renversé. Il est enveloppé de la masse des rayons qui le frappent ; mais qui ne le frappent [pas] assez pittoresquement ; il aurait fallu de la verve pour lui donner un air de foudre, et Lépicié n’en a pas. Le casque s’est séparé de la tête, et il est à terre au-dessous. Plus à droite, vu par le dos, courbé en devant et sortant du fond, un soldat relève Saül, le secourt, en appuyant une main entre ses épaules et l’autre sur la poitrine. Sur un plan plus enfoncé et correspondant au persécuteur terrassé, vu de face un soldat sur son cheval. Le cheval tranquille est plus brave que l’homme qui est fort effrayé, mais à la vérité d’un faux effroi, d’un effroi de théâtre. Ce gros soldat joue la parade. Tout à fait sur le fond, autour de ce grotesque personnage, et derrière son officieux camarade, des têtes de satellites épouvantés. Tout à fait à gauche, sous la lumière fulminante, abattu, troublé, effaré le cheval de Saül dont les jambes sont embarrassées dans les siennes. Ce cheval est beau et sa crinière flotte bien.
Tout cela n’est ni mal entendu ni mal ordonné. La gloire m’a paru belle. La lumière forte et vraie. Le cheval assez beau, mais faible de touche et sans humeur. Le Saül a les yeux fermés, comme il doit arriver à un homme ébloui ; mais il est petit, chiffonné, ignoble de caractère, plus mort que vif. Ce bras droit qu’il tient étendu en l’air est vraiment hors de la toile ; l’autre bras, ainsi que la main, sont bleuâtres, ce qui suppose contre la vérité de la durée dans une position contrainte. Ces soldats du fond sont assez bien effarouchés ; et le tout est mieux dessiné, mieux colorié qu’il n’appartient à Lépicié. Le cheval de son gros Hollandais ventru qui fait la parade est de bois. Mais est-ce que Lépicié voudrait devenir quelque chose, faire le second tome de Lagrenée. Je n’en crois rien. » (Versini, p. 751-752.)

Objets :
Cheval
Sources textuelles :

Informations techniques

Notice #010295

Image HD

Identifiant historique :
A9614
Traitement de l'image :
Image web