Les noces d’Angélique et de Médor (carton de tapisserie) - Charles Coypel
Analyse
A droite, Médor montre à Angélique l’inscription qu’il a gravée sur l’arbre : ce sont les vers de Quinault pour l’air de la consommation amoureuse. Angélique et Médor sont vêtus en bergers.
A gauche, changement de décor : dans une grotte artificielle aménagée à la manière des grottes des jardins de Versailles, Angélique en robe rose et Médor dansent un ballet nuptial. Entre la grotte et l’arbre est figurée une troisième scène : Roland furieux se jette aux pieds d’Angélique.
Bien que la tapisserie représente trois « fragments d’opéra », il ne s’agit pas à proprement parler d’une composition narrative : les spectateurs assemblés à gauche et à droite de la composition soulignent la théâtralité de la scène, qui s’articule autour de deux espaces, le talus de droite avec l’inscription, ou espace restreint, et la grotte de gauche avec le ballet nuptial, espace vague traité dans des teintes plus claires et depuis lequel une ouverture vers le lointain est ménagée. Le face à face d’Angélique et de Roland se pr
1. Sur l’arbre que montre à droite Médor à Angélique, on peut lire les vers de Quinault, qui ont donné lieu à un air célèbre de Lulli : « Que Médor est heureux. Angélique a comblé ses vœux »
2. Il s’agissait d’illustrer l’opéra de Lully, livret de Quinault d’après l’Arioste.
3. La tapisserie des Gobelins est au musée du Louvre
Informations techniques
Notice #001139