Le Faucon tué par amour (Décaméron 1757 J5N9) - Cochin
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Analyse
La nouvelle est résumée comme suit :
« Frédéric des Albérics aime et n'est pas aimé ; à force de dépenses faites par courtoisie, il se ruine au point qu'il ne lui reste qu'un faucon. Il le donne à manger, n'ayant rien d'autre, à sa dame venue le voir chez lui. Lorsqu'elle apprend cela, changeant de sentiment, elle le prend pour mari et le rend riche. » (Folio p. 498)
Il faut ajouter que si la dame est venue déjeuner chez Frédéric, c'est précisément pour demander à Frédéric qu'il lui donne son faucon, que son fils, très malade, réclame comme seul présent qui pourrait le guérir. Le faucon étant mangé, impossible de le donner : l'enfant meurt et la dame épouse Frédéric…
Gravelot représente le moment où la dame demande le faucon à Frédéric, une fois le repas terminé. Frédéric lui montre les restes de l'oiseau mort, la dame et sa servante se désolent. Frédéric ne peut montrer évidemment que les plumes, les serres et le bec, comme le précise le texte (p. 504). Mais pour rendre l'image intelligible, Gravelot dessine un oiseau complet, ce qui évidemment est un peu illogique…
1. Signé sous la gravure à gauche « Cochin fils del. », au centre « T. III. N°. XI. », à droite « J. J. Flipart Sculp. ».
3. Cette nouvelle a été reprise par La Fontaine dans ses Contes.
Informations techniques
Notice #012072