Bradamante & les peintures, Astolphe & les harpies (Rol. furieux, Valgrisi ch33)
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Analyse
En bas Ă gauche, le seigneur du chĂąteau de Tristan (SIG.) montre Ă Bradamante (BRA.) et Ă Ulanie (VLLA.) les peintures qui ornent les murs de la salle du banquet. Les peintures reprĂ©sentent les anciennes guerres mĂ©diĂ©vales Ă droite et les guerres modernes, avec des canons, Ă gauche. Sous les peintures, Ă gauche, Bradamante dans son lit endormie rĂȘve de Roger (str. 59). Le chĂąteau de Tristan est reprĂ©sentĂ© de face et pour ainsi dire sans profondeur, comme la palais dâAlcine en haut de la gravure du chant VII, et contrairement au chĂąteau de Tristan dans la gravure de Girolamo Porro, Ă©d. Franceschi.   Â
A droite, au premier plan, Bradamante (BRA.) sort du chĂąteau (str. 65). Au niveau du chapiteau de colonne, Bradamante (BRA.) affronte le roi de NorvĂšge, tombĂ© Ă terre sous son cheval (R. NO), le roi de Gotland, Ă terre derriĂšre le cheval du roi de SuĂšde (R. GO.), et le roi de SuĂšde, frappĂ© Ă la tĂȘte (R. SVE., au dessus) (str. 69).   Â
Entre les deux, Ulanie (VLLA.) informe les trois chevaliers que, pour comble de dĂ©shonneur, ils ont Ă©tĂ© vaincus deux fois par une femme. Les trois chevaliers (R.N., R.S., R.G.), de dĂ©pit, jettent leurs armes dans le fossĂ© du chĂąteau et jurent de rester Ă pied.   Â
Au niveau de la frise, tandis quâUlanie (VLLA.) quitte le chĂąteau vers la gauche, avec ses trois chevaliers Ă pied, Bradamante (BRA.) se dirige vers la droite. Â Â Â
Au milieu de la gravure, Ă droite, Bradamante sâarrĂȘte dans un chĂąteau sur la route de Paris, oĂč elle mange (Ă droite) et dort (Ă gauche) (str. 77). Ici, rupture narrative (« Mais je ne veux plus vous parler de celle-ci », str. 78), symbolisĂ©e dans la gravure par une riviĂšre qui passe juste au-dessus du toit de la galerie de peintures.    Cette riviĂšre est la « fontaine » auprĂšs de laquelle combattent Renaud et Gradasse (voir str. 89). LâArioste reprend ici le rĂ©cit commencĂ© au chant XXXI. Au centre, juste au-dessus du toit, Renaud et Gradasse sâaffrontent Ă lâĂ©pĂ©e (RIN., GRA.) ; Ă gauche, Bayard (BAIA.), le cheval enjeu du combat, a les rennes attachĂ©s Ă une souche. Juste Ă cĂŽtĂ©, entre les deux, Bayard rue pour tenter de se dĂ©barrasser de lâoiseau monstrueux qui lâattaque (str. 84). Sur la droite, Bayard (BAI.) poursuivi par lâoiseau sâenfuit dans la forĂȘt (str. 88). Gradasse enfourche son cheval pour les suivre, laissant derriĂšre lui Renaud furieux (str. 90). Renaud, Ă gauche, regagne lâarmĂ©e de Charlemagne. Gradasse (GRA.) rĂ©cupĂšre enfin Bayard (BAIA.) dans le creux dâune grotte (str. 93), Ă droite, au-dessus du toit du chĂąteau sur la route de Paris. Puis il se dirige vers Arles (la ville fortifiĂ©e tout en haut Ă droite) oĂč il embarque sur une galĂšre pour lâInde (str. 95).   Â
Nouvelle rupture narrative, matĂ©rialisĂ©e par le mur de forteresse en haut Ă gauche. Vers le centre, Astolphe montĂ© surlâhipogriffe, passe de France en Ăthiopie (str. 96). Le chĂąteau appartient au SĂ©nape, empereur dâĂthiopie. Le SĂ©nape (SENA.) accueille Astolphe (AST.). Il est agenouillĂ© en priĂšres implorant misĂ©ricorde Ă Astolphe, dont la venue lui a Ă©tĂ© annoncĂ©e en prophĂ©tie pour son salut (str. 114).   Â
A lâintĂ©rieur du chĂąteau, au premier Ă©tage, les harpies saccagent le banquet offert par le SĂ©nape Ă Astolphe (str. 119). Au rez-de-chaussĂ©e est reprĂ©sentĂ© le second banquet (dans la loggia selon le texte, voir str. 125), qui sert de piĂšge et dâappĂąt pour les harpies. Astolphe est montĂ© sur son hippogriphe et tient son cor magique qui les mettra en fuite, devant la table, visible dans lâarcade de droite (str. 123-124).   Â
Dans le ciel sur la gauche, Astolphe (AST.) poursuit une harpie puis sâarrĂȘte devant la grotte qui depuis la montagne oĂč le Nil prend sa source descend jusquâaux Enfers : câest lĂ que les harpies ont disparu (str. 128 et derniĂšre).
1. Sur la page de droite, argument : « Future guerre Bradamante mira Pinte in quel loco châaquisto giostrando. Il fuggir di Baiardo indietro tira Rinaldo, eâl Serican dâoprar piĂč il brando. Astolfo, che volando il mondo gira, A Nubia giunge, onde lo stuol nefando De lâarpie, che la mensa al re manuca, Cacciando ua finâĂ lâinfernal buca. » Commentaire : « In qvesto canto trentesimo terzo, nella persona del SenĂĄpo, ĂČ Prete Gianni, Imperator dellâEthiopia, posta dallâAutore Ă somiglianza nĂ” tanto del fauoloso Fineo, quanto dellâistoria di Nembrotte, che si ha nelle sacre lettere, si ricorda sĂŹ come le piĂč volte le estreme ricchezze, & felicitĂ , traggono le persone sĂŹ fattamĂȘte dal timore, & dalla riverĂȘza di Dio Sommo, che ardiscono di cĂ”correre, & cĂ”batter seco, & questo fanno col soppeditar la giustitia, la clemĂȘtia, la caritĂ , e la veritĂ , che sono una cosa cĂ” Dio stesso. Et essen do questo medesino essĂȘpio stato accĂȘnato da i poĂ©ti gĂȘtili sotto la fauola de i GigĂŁti, che sopra posero mĂ”ti Ă mĂ”ti p[er] far guerra Ă Dio, iquali da Giove furono fulminati, & distrutti assatto, lâAutor nostro ha in questo suo hauuto degnissima consideratione alla cĂ”ueneuolezza della clemĂȘtia di Dio uero : in lasciare al SenĂĄpo col merito della sede, & religion Cristiana, spatio di penitĂȘza, & mĂŁdarli poi, come da cielo, insperato, & p[er] corso ordinario della natura, soprâumano soccorso. »
Informations techniques
Notice #001303