Première confession de Thérèse au couvent (Thérèse philosophe, Londres, 1782)
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Analyse
« Après deux années passées dans ce libertinage innocent, ma mere me mit dans un couvent ; j’avois alors environ onze ans. Le premier soin de la Supérieure fut de me disposer à faire ma premiere confession. Je me présentai à ce tribunal sans craindre, parce que j’étois sans remords. Je débitai au vieux Gardien des Capucins, Directeur de conscience de ma mere, qui m’écoutoit, toute sles fadaises, les peccadilles d’une fille de mon âge. Après m’être accusée des fautes dnt je me croyois coupable. « Vous serez un jour une sainte, me dit ce bon Pere, si vous continuez de suivre, comme vous avez fait, le sprincipes de vertu que votre mere vous inspire ; évitez sur-tout d’écouter le Démon d ela chair ; je suis le Confesseur de votre mere, elle m’avoit allarmé sur le goût qu’elle vous croit pour l’impureté, le plus infâme de[s] vices ; je suis bien aise qu’elle se soit trompée dans les idées qu’elle avoit conçues de la maladie que vous avez eue il y a quatre ans ; sans ses soins, mon cher enfant, vous perdiez votre corps & votre ame. Oui, je suis certain présentement que les attouchemens dans lesquels elle vous a surprise, n’étoient pas volontaires ; & je suis convaincu qu’elle s’est trompée dans la conclusion qu’elle en a tirée pour votre salut. »
Informations techniques
Notice #013065