Aller au contenu principal
×
Recherche infructueuse

Thérèse imagine le Comte en Mars (Thérèse philosophe, 1780?)

Notice précédente Notice n°26 sur 27 Notice suivante

Date :
Entre 1779 et 1780
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre
Sujet de l'image :
ENFER - 404

Analyse

Le Comte a invité Thérèse dans sa terre, où il espère qu'elle cédera finalement à ses avances. Mais rien ne vient : Thérèse se contente de l'onanisme, une pratique sans contrainte et sans danger. Le comte lui propose alors une gageure : il fait venir de Paris sa bibliothèque et sa galerie de tableaux. Si Thérèse peut en jouir quinze jours sans se masturber, livres et peintures seront à elle. Autrement, elle se livrera au comte.

Thérèse tombe un matin en arrêt devant deux tableaux, Les Fêtes de Priape et Les Amours de Mars et de Vénus. N'y tenant plus, elle imite les postures qu'elle voit ; enfin, elle appelle le comte. Celui-ci, qui se tenait caché derrière la porte apparaît alors :

« Quelle surprise ! quel heureux moment ! Vous parûtes tout à coup plus fier, plus brillant que Mars ne l’était dans le tableau. Une légère robe de chambre qui vous couvrait fut arrachée. « J’ai eu trop de délicatesse, me dites-vous, pour profiter du premier avantage que tu m’as donné : j’étais à la porte, d’où j’ai tout vu, tout entendu ; mais je n’ai pas voulu devoir mon bonheur au gain d’une gageure ingénieuse. Je ne parais, mon aimable Thérèse, que parce tu m’as appelé. Es-tu déterminée ? — Oui, cher amant ! m’écriai-je, je suis toute à toi ! frappe-moi, je ne crains plus tes coups. » (Pléiade, p. 965-966)

Sources textuelles :
[Boyer d’Argens,] Thérèse philosophe (1748?)

Informations techniques

Notice #013152

Image HD

Identifiant historique :
B2471
Traitement de l'image :
Image web