Priam aux pieds d’Achille - Gavin Hamilton
Analyse
La composition en frise de ce tableau serait imitée d’un bas relief de sarcophage romain. Hamilton copie également le style de Poussin.
« Souviens-toi de ton père, ô Achille égal aux Dieux ! Il est de mon âge et sur le seuil fatal de la vieillesse. Ses voisins l’oppriment peut-être en ton absence, et il n’a personne qui écarte loin de lui l’outrage et le malheur ; mais, au moins, il sait que tu es vivant, et il s’en réjouit dans son cœur, et il espère tous les jours qu’il verra son fils bien-aimé de retour d’Ilios. Mais, moi, malheureux ! qui ai engendré des fils irréprochables dans la grande Troie, je ne sais s’il m’en reste un seul. J’en avais cinquante quand les Achéens arrivèrent […]. Un seul défendait ma ville et mes peuples, Hector, que tu viens de tuer tandis qu’il combattait pour sa patrie. Et c’est pour lui que je viens aux nefs des Achéens ; et je t’apporte, afin de le racheter, une immense rançon. Respecte les dieux, Achille, et, te souvenant de ton père, aie pitié de moi car je suis plus malheureux que lui, car j’ai pu, ce qu’aucun homme n’a encore fait sur la terre, approcher de ma bouche les mains de celui qui a tué mes enfants ! »
3. Pendant : Achille traînant le cadavre d’Hectore sous les murs de Troie.
Informations techniques
Notice #013397