Mettre la vérité sous le boisseau (Brant, Das Narrenschiff, Bâle, 1494, F142r)
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Analyse
Est fou qui laisse dévoyer
Son sentiment par le premier
Qui parle haut, lui fait violence
pour qu’il renie la vérité,
Et laisse en chemin la sagesse,
Suive la voie de l’errement
Celle des fous, assurément,
Qui cèdent devant la menace
Quand Dieu se trouve à son côté
Qu’Il est toujours le bouclier
De qui s’en tient à vérité,
Qu’Il ne fourvoie jamais le pied
De qui soutient la vérité
Et défera ses ennemis.
[…] Deux choses sont qu’on voit toujours
On ne peut cacher la troisième :
Ville assise au sommet d’un mont.
Fou, qu’on décèle à ses façons,
Qu’il aille, soit assis ou debout. »
La suite du texte évoque notamment le sermon sur la montagne, où Jésus dit :
« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Matthieu, 5, 14-16)
1. Fig. 104, worheyt verschwigē, Mettre la vérité sous le boisseau.
Informations techniques
Notice #014214