La mort de Bara - David
Analyse
Bara servait dans l’armée de Bressuire, auprès de l’officier Desmarres.
« Ce généreux enfant, entouré hier par des brigands, a mieux aimé périr que de se rendre et leur livrer deux chevaux qu’il conduisait. Aussi vertueux que courageux, se bornant à sa nourriture et à son habillement, il faisait passer à sa mère tout ce qu’il pouvait se procurer ; il la laisse avec plusieurs filles et son jeune frère infirme sans aucune espèce de secours. Je supplie la Convention de ne pas laisser cette malheureuse mère dans l’horreur de l’indigence… » (Lettre de l’officier Desmarre au Moniteur du 27 frimaire An 2, 17 décembre 1793.)
Robespierre demande les honneurs du Panthéon pour Bara et réécrit l’histoire de sa fin :
« Entouré de brigands qui, d’un côté lui présentaient la mort et de l’autre lui demandaient de crier Vive le Roi ! il est mort en criant Vive la République ! Ce jeune enfant nourrissait sa mère avec sa paye, il partageait se soins entre l’amour filial et l’amour de la Patrie. Il n’est pas possible de choisir un plus bel exemple, un plus parfait modèle pour exciter dans les jeunes cœurs l’amour de la gloire, de la Patrie et de la vertu. »
2. Peint sur décision de la Convention du 28 décembre 1793, resté inachevé. Conservé dans l’atelier de David dit des Horaces au Louvre jusqu’en 1805.
3. Une copie contemporaine, datant de 1794, est exposée au Musée de la Révolution à Vizille.
Informations techniques
Notice #014693