L’héroïsme de la valeur (La Nouvelle Héloïse, Rey 1761 fig2) - Gravelot
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Analyse
Milord Édouard vient demander pardon à Saint-Preux des propos injurieux qu’il lui a adressés la veille et pour lesquels ils devaient se battre en duel ; une entorse avait retardé l’exécution de ce projet, ce qui explique que l’Anglais s’aide d’une canne. Il avait demandé à M. d’Orbe d’amener deux autres témoins (Ière partie, lettre 60, p. 162-167, GF p. 205).
Sujet de l’estampe :
« Le lieu de la Scène est une chambre fort simple. Cinq personnages remplissent l’Estampe. Milord Edouard sans épée, et appuyé sur une canne, se met à genoux devant l’Ami, qui est assis à côté d’une table sur laquelle sont son épée et son chapeau, avec un livre plus près de lui. La posture humble de l’Anglois ne doit rien avoir de honteux ni de timide; au contraire, il regne sur son visage une fierté sans arrogance, une hauteur de courage; non pour braver celui devant lequel il s’humilie, mais à cause de l’honneur qu’il se rend à lui-même de faire une belle action par un motif de justice et non de crainte. L’Ami, surpris, troublé de voir l’Anglois à ses pieds, cherche à le relever avec beaucoup d’inquiétude et un air très-confus. Les trois Spectateurs, tous en épée, marquent l’étonnement et l’admiration, chacun par une attitude différente. L’esprit de ce sujet est que le personnage qui est à genoux imprime du respect aux autres, et qu’ils semblent tous à genoux devant lui.
Inscription de la 2e Planche. L’Héroïsme de la valeur. » (Pléiade, p. 763, GF p. 897-898)
1. H. Gravelot invenit. [bas g.] I. Ouvrier Sculp.[sit] [bas d.] L’Héroisme de la valeur. [centré]
3. Cette reproduction a été établie sur l’édition de Paris, Veuve Duchesne 1764 qui reprend, avec un frontspice de Cochin et une nouvelle 12e estampe, les estampes de 1761 (voir série 1764).
Informations techniques
Notice #001554