Chandos terrasse Jeanne (Voltaire, La Pucelle d’Orléans, ch. 13, 1762)
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Analyse
Chandos fait tomber son adversaire casqué. Il se précipite vers lui et découvre que c'est Jeanne :
Chandos pensait qu’en ce grand désarroi
Il avait mis ou Dunois ou le roi ;
Il veut soudain contempler sa conquête :
Le casque ôté, Chandos voit une tête
Où languissaient deux grands yeux noirs et longs.
De la cuirasse il défait les cordons ;
Il voit (ô ciel ! ô plaisir ! ô merveille !)
Deux gros tetons de figure pareille,
Unis, polis, séparés, demi-ronds,
Et surmontés de deux petits boutons,
Qu’en sa naissance a la rose merveille.
On tient qu’alors, en élevant la voix,
Il bénit Dieu pour la première fois.
“Elle est à moi, la Pucelle de France !
S’écria-t-il ; contentons ma vengeance.
J’ai, grâce au ciel, doublement mérité
De mettre à bas cette fière beauté.
Que saint Denys me regarde et m’accuse ;
Mars et l’Amour sont mes droits, et j’en use.”
2. Argument du chant XIII : Sortie du château de Cutendre. Combat de la Pucelle et de Jean Chandos : étrange loi du combat à laquelle la Pucelle est soumise. Vision du père Bonifoux. Miracle qui sauve l’honneur de Jeanne.
Informations techniques
Notice #016060