Le radeau de la Méduse - Géricault
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Analyse
En juillet de l’année 1816, la frégate française La Méduse faisait voile vers la colonie Saint-Louis du Sénégal. Elle heurte soudain un récif dangereux et s’échoue sur un banc de sable. Pendant le chaos qui s’ensuit, le commandement et les officiers de bord s’emparent des canots de sauvetage. Le reste de l’équipage, 152 hommes en tout, s’est rassemblé sur un radeau improvisé : parmi eux, seuls trois officiers se sont portés volontaires pour rester, deux survivront, Jean-Baptiste-Henri Savigny, chirurgien, et Alexandre Corréard, ingénieur. Ils publieront leur journal.
Le radeau part à la dérive, sans boussole et quasiment sans provisions, exposé à la tempête puis à une chaleur étouffante. Un chaos absolu règne, avec mutinerie et meurtre, puis cannibalisme. Lorsque le radeau est secouru, il ne reste que quinze survivants.
Géricault a fait poser Alexandre Corréard pour ce tableau, qui eut un immense succès, notamment en Angleterre, et fit scandale en France. Delacroix a également posé.
Le moment choisi est celui où l’Argus apparaît à l’horizon : c’est le brick qui leur portera secours. Il était beaucoup plus visible sur l’esquisse préparatoire, il a ici presque disparu. Quand les naudragés sont secourus, il faisait grand soleil : se conformant aux règles de composition classique, Géricault a condensé l’épreuve de la tempête dans les premiers jours de la dérive du radeau, le désespoir et la perpsective du secours dans un seul instant prégnant.
2. Acquis à la vente posthume de l’artiste par l’intermédiaire de Pierre-Joseph
Dedreux-Dorcy, ami de Géricault, 1824.
Informations techniques
Notice #017148