Énée aux Enfers (Énéide 6, Vaticanus Vat.Lat.3225, f47v)
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Analyse
« Di quibus imperium est animarum ulabraeque silentes
et Chaos et Phlegethon loca nocte tacentia late,
sit mihi fas audita loqui, sit numine vestro
pandere res alta terra et caligine mersas.
Ibant obscuri sola sub nocte per umbram
perque domos Ditis vacuas et inania regna :
quale per invertam lunam sub luce maligna
est iter in silis, ubi caelum condidit umbra
Juppiter, et rebus nox abstulit atra colorem. » (VI, 264-272)
L’image décrit la suite du texte, non le cheminement d’Énée vers les Enfers, mais le vestibule des Enfers auquel il est parvenu, dont l’entrée est gardée par Cerbère aux trois têtes en bas à droite : devant l’entrée, au centre de l’image, se dresse un orme touffu (ulmus opaca, v. 283), dans les branches duquel nichent les Songes, figurés en haut de l’image par les personnages peints en grisaille. Parmi les fantômes monstrueux (monstra ferrarum, v. 285), Virgile évoque les centaures (286), représentés au pied de l’orme à droite, les Scylles à queue de poisson, juste au-dessus, et à droite l'Ombre au triple corps, forma tricorporis umbrae (289). Au-dessus d’Énée, Achate et à gauche en blanc la Sibylle, on voit Briarée aux cent bras (centumdeminus Briareus ; v. 287), et à droite l'hydre de Lerne. Énée terrifié saisit son épée (290). Devant lui, en gris, l’hydre de Lerne (belua Lernae, v. 287).
2. Folio 47 verso.
Informations techniques
Notice #018447