Énée longe l’île de Circé (Énéide, Strasbourg, 1502) - J. Grüninger > S. Brant
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Analyse
Les quatre premiers vers du livre VII, présents sous l’image, évoquent la mort de Caiète, la nourrice d’Énée :
« Tu quoque littoribus nostris, Aineia nutrix,
aeternam moriens famam, Caieta, dedisti.
Et nunc servat honos sedem tuos ossaque nomen
Hesperia in magna (si qua est ea gloria) signat. » (VII, 1-4)
L’image représente l’enterrement de Caiète en haut à droite ; sa tombe est étrangement marquée d’une large croix. En bas à droite le navire d’Énée reprtend la mer (v. 7) et longe les rivages de Circé (proxima Circeae raduntur lirora terrae, v. 11). Virgile l’imagine tissant, mais l’illustrateur l’a représentée quenouille en main, en train de filer. L’île est jonchée de cages : Virgile évoque les ours en cage, in praesepibus ursi, v. 17. Sur l’image on voit à gauche un lion (leonum vincla recusantum, 16-17), à droite peut-être un ours, au-dessus de lui près de Circé trois loups (formae magnorum ululare luporum, v. 18). En haut à gauche, ce sont des sangliers ou des porcs, que Virgile n’évoque pas.
2. Folio CCLXXXVIII.
Informations techniques
Notice #018472