Genèse et guerre de Troie (P. Le Baud, Compilation des chroniques et histoires des Bretons, F7r)
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Analyse
En haut à gauche, Abel mort est piqueté par un corbeau. Au-dessus, l’arche de Noé s’échoue sur le mont Ararat. A droite, construction inachevée de la tour de Babel. En dessous, les Grecs, après avoir incendié Troie, embarquent les prisonniers et le fruit de leur pillage.
La focalisation sur l'embarquement marque l'attention au trajet et à la continuité de l'espace dans l'image. Il n'y a qu'un soldat dans la ville, à droite, dans le Palais de Priam : c'est Pyrrhus, qui égorge Pyrrhus et une femme. Chez Virgile, c'est son fils Politès qui précède Pyrhhus dans la mort, mais Hécube son épouse et Cassandre sa fille sont faites prisonnières et survivent…
Virgile ne s'intéresse pas à cet embarquement là, mais à celui des Troyens rescapés du massacre, sous la conduite d'Énée qui raconte. Ici, l'enlumineur adopte le point de vue des vainqueurs : une escouade grecque traverse le convoi des hommes chargés de coffres et un soldat sabre au clair conduit un prisonnier troyen à qui un autre met des fers aux pieds. Peu de compassion pour les vaincus : l'image représente l'effervescence de l'embarquement, du déménagement. Un espace se vide et un autre se remplit.
2. Folio 7 recto.
Informations techniques
Notice #001853