Roger rencontre les dames aux licornes (Roland furieux 1775 ch6) - Eisen
Notice précédente Notice n°12 sur 92 Notice suivante
Analyse
La gravure dâEisen reprĂ©sente comme la gravure de Cochin le moment oĂč Roger, cessant de combattre les monstres, sâapprĂȘte Ă suivre les deux dames Ă la licorne vers la citĂ© dâAlcine dont on distingue les murailles au fond Ă droite. Mais cette fois le combat est Ă peine figurĂ©, de vant par les cadavres et Ă lâarriĂšre plan par les restes dâune mĂȘlĂ©e. Tout est centrĂ© sur la rencontre, dont Eisen fait une scĂšne en postant, au fond Ă gauche lâhippogriffe comme un spectateur.   Â
Roger comme chez Cochin est ennobli : câest en guerrier victorieux quâil accueille les deux femmes, et non en nigaud qui nâarrive pas Ă se dĂ©pĂȘtrer de ses monstres, comme dans le texte de lâArioste, oublieux mĂȘme de lâefficace bouclier dâAtlant quâil laisse Ă lâarçon de lâhippogriffe.
1. Signé sous la gravure à gauche « Ch. Eisen inv. », à droite « E. de Ghendt Sculp. ».
2. Gravure reprise de lâĂ©dition Baskerville/Molini, Birmingham et Paris, 1773, oĂč elle portait le titre suivant : Lâuna e lâaltra nâando dove nel prato / Ruggiero Ăš oppresso dallo stuol villano.
Texte de la strophe 70 : « Lâune et lâautre sâavancĂšrent dans le prĂ© oĂč Roger Ă©tait aux prises avec la foule ignoble. Toute cette tourbe disparut Ă leur aspect. Alors elles tendirent la main vers le chevalier qui, le visage colorĂ© de rose, les remercia d eleur humanitĂ©. Et ce fut avec un vif contentement que, pour leur complaire, il retourna vers la porte dâor. »
3. Cette gravure manque dans l'exemplaire de Montpellier. Les gravures de l'Arsenal sont encadrées plus sobrement que celles de Montpellier.
Informations techniques
Notice #001972