Suzanne s'Ă©chappe du couvent d'Arpajon (Diderot, La Religieuse, Paris, Le Prieur & Barba, 1797)
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Analyse
« Ma fuite est projetĂ©e. Je me rends dans le jardin entre onze heures et minuit. On me jette des cordes, je les attache autour de moi ; elles se cassent, et je tombe ; jâai les jambes dĂ©pouillĂ©es, et une violente contusion aux reins. Une seconde, une troisiĂšme tentative mâĂ©lĂšvent au haut du mur ; je descends. Quelle est ma surprise ! au lieu dâune chaise de poste dans laquelle jâespĂ©rais dâĂȘtre reçue, je trouve un mauvais carrosse public. Me voilĂ sur le chemin de Paris avec un jeune bĂ©nĂ©dictin. Je ne tardai pas Ă mâapercevoir, au ton indĂ©cent quâil prenait et aux libertĂ©s quâil se permettait, quâon ne tenait avec moi aucune des conditions quâon avait stipulĂ©es ; alors je regrettai ma cellule, et je sentis toute lâhorreur de ma situation. » (GF, p. 189)
1. Au-dessus de la gravure à gauche : « Tom. 3. »
Légende sous la gravure : « Me voilà sur le chemin de Paris avec un jeune Benedictin. »
2. Gravure frontispice du tome III.
Informations techniques
Notice #020009