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Recherche infructueuse

Suzanne intercède pour Thérèse (Diderot, La Religieuse, Maradan, 1798) - Challiou

Analyse

Dans le couvent de Saint-Eutrope, la supérieure a réuni dans son appartement ses favorites. Suzanne en est, mais Thérèse n'a pas été invitée. Suzanne entend frapper à la porte : c'est Thérèse. Elle promet d'intercéder pour elle auprès de la supérieure :

« J’étais enchantée d’avoir ce petit service à lui rendre. Je rentrai. Une autre avait pris ma place en mon absence sur le bord du lit de la supérieure, était penchée vers elle, le coude appuyé entre ses deux cuisses, et lui montrait son ouvrage ; la supérieure, les yeux presque fermés, lui disait oui et non, sans presque la regarder ; et j’étais debout à côté d’elle sans qu’elle s’en aperçût. Cependant elle ne tarda pas à revenir de sa légère distraction. Celle qui s’était emparée de ma place, me la rendit ; je me rassis ; ensuite me penchant doucement vers la supérieure, qui s’était un peu relevée sur ses oreillers, je me tus, mais je la regardai comme si j’avais une grâce à lui demander. « Eh bien, me dit-elle, qu’est-ce qu’il y a ? parlez, que voulez-vous ? est-ce qu’il est en moi de vous refuser quelque chose ? »

La gravure représente une religieuse montrant son ouvrage de broderie à la supérieure alitée. Suzanne, debout à droite, s'apprête à prendre sa place. Elle n'a pas encore intercédé ; elle va le faire.

Annotations :

1. Légende sous la gravure : « Une autre avait pris ma place sur le bord | du lit de la supérieure, »
Signé sous la légende à gauche « Challiou inv. », à droite « Baquoy Sculp. »

Sources textuelles :
Diderot, La Religieuse (1760, 1780-3)

Informations techniques

Notice #020058

Image HD

Traitement de l'image :
Image web