Roger tue Ériphile (Roland furieux, Anvers Nucio 1554, ch7)
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Analyse
A droite, Roger plante sa lance dans la poitrine d’Ériphile, qui, Ă gauche, est montĂ©e sur un monstre. Au second plan, Ă droite, les dames Ă la licorne observent le combat. A gauche, on distingue le pont que dĂ©fend Ériphile. Au-dessus, un chevalier et une cavalière se donnent la main : il s’agit probablement de la rencontre de Bradamante et de MĂ©lisse, qui a pourtant lieu Ă l’autre bout de la terre. Bradamante donne Ă Alcine l’anneau magique de Brunel.   Â
Curieusement, au centre, ce n’est pas le palais, mais la citĂ© d’Alcine qui est reprĂ©sentĂ©e comme un port devant la mer. Les montagnes du fond pourraient suggĂ©rer le territoire de Logistille, de l’autre cĂ´tĂ© de la baie. Quant au pĂŞcheur, sur la droite, il est semble-t-il purement dĂ©coratif...      Â
La composition générale de cette gravure est centrée sur la performance du combat de Roger contre Ériphile. Ce combat est flanqué, symétriquement, de deux couples de femmes. À droite, les deux dames à la licorne précipiteront Roger dans le piège du palais d’Alcine; à gauche, Bradamante et Mélisse uniront leurs forces pour l’en sortir. Peut-être le pêcheur au-dessus des licornes désigne-t-il le péché, tandis que les oiseaux au-dessus de la magicienne et de la guerrière figurent l’espoir et le salut.
2. Le chant VII est nommé chant VI (décalage depuis le chant III).
Informations techniques
Notice #002052