Agar et Ismaël dans le désert (La Sainte Bible, Mame, 1866) - G. Doré
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Analyse
Agar renvoyée par Abraham s'effondre dans le désert, au pied d'une imposante falaise :
Elle s’en fut errer au désert de Bersabée.
Quand l’eau de l’outre fut épuisée, elle jeta l’enfant sous un buisson
et elle alla s’asseoir vis-à-vis, loin comme une portée d’arc. Elle se disait en effet : “Je ne veux pas voir mourir l’enfant !” Elle s’assit vis-à-vis et elle se mit à crier et à pleurer. (Genèse 21, 14-16)
Devant la jeune femme, l'enfant à droite est étendu sans connaissance, et l'outre à gauche, avec sa bandoulière, est jetée à terre. Agar, à genoux, joint les mains et tend les bras vers le ciel. Ce geste n'exprime aucune révolte mais une prière déchirante.
Dieu entendit les cris du petit et l’Ange de Dieu appela du ciel Agar et lui dit : “Qu’as-tu, Agar ? Ne crains pas, car Dieu a entendu les cris du petit, là où il était.” (21, 17)
L'écoute de Dieu se traduit par la lumière qui inonde la jeune femme, et qui gagne vers l'outre et l'enfant. Un puits apparaîtra bientôt pour les sauver. Sur le sol, Doré a représenté les empreintes de pas d'Agar, vers Ismaël d'abord qu'elle a couché, puis vers le rocher, devant lequel elle a jeté son sac.
1. Signé en bas à gauche « G. Doré », à droite « Piaud ».
Informations techniques
Notice #020652