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Recherche infructueuse

Jahel et Sisara (La Sainte Bible, Mame, 1866) - G. Doré

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Date :
Entre 1862 et 1865
Nature de l'image :
Gravure sur bois
Gravure sur bois debout
SMITH LESOUEF R-6283
Œuvre signée
Légende

Analyse

L'histoire de Jahel et Sisara (ou Sisera) se dĂ©roule alors que Deborah est prophĂ©tesse et Juge d’IsraĂ«l. Le nom de DĂ©borah signifie Celle qui dirige le peuple. 
Les Israélites sont en guerre contre les Cananéens, dirigés par Sisera. Déborah demande au Général Baraq de les combattre. Il refuse d'abord. Elle prophétise alors que

dans la voie oĂą tu marches, l'honneur ne sera pas pour toi, car c'est entre les mains d'une femme que YahvĂ© livrera Sisera.  (Juges 4,9)

Baraq engage finalement le combat, et sa victoire est complète. Sisera s’enfuit Ă  pied, et  se rĂ©fugie chez YaĂ«l, la femme de HĂ©ber, qui  l’abrite dans sa tente et lui dit de ne rien craindre.

  Mais YaĂ«l, femme de HĂ©ber, prit un piquet de la tente, saisit un marteau dans sa main et, s'approchant de lui doucement, elle lui enfonça dans la tempe le piquet, qui se planta en terre. Il dormait profondĂ©ment, Ă©puisĂ© de fatigue, c'est ainsi qu'il mourut. 
Et voici que Baraq survint, poursuivant Sisera. YaĂ«l sortit au-devant de lui : Viens, lui dit-elle, et je te ferai voir l'homme que tu cherches. Il entra chez elle : Sisera gisait mort, le piquet dans la tempe. (Jg 4 21-22)

 La gravure reprĂ©sente le moment de l'arrivĂ©e de Baraq devant la tente de YaĂ«l, après qu'elle a tuĂ© Sisera. Au fond Ă  gauche, Baraq casquĂ© est montĂ© sur son cheval et accompagnĂ© de ses soldats. YaĂ«l, dans un geste très théâtral, soulève la porte de la tente pour que le gĂ©nĂ©ral puisse voir le cadavre de son adversaire vaincu. YaĂ«l ne regarde pas Baraq, mais Sisera mort, avec un certain air de contentement !

Elle reçoit la lumière de la fin du jour, qui  entre dans la tente et se reflète sur la cuirasse de mĂ©tal de Sisera, Ă©tendu mort, cambrĂ© dans la douleur du supplice qui l'a achevĂ© : on distingue le piquet fichĂ© dans sa tempe.  La scène a lieu dans la tente, skènè en grec, qui dĂ©signe dans la Septante le tabernacle : le lieu du supplice est aussi celui de l'accomplissement de la volontĂ© de Dieu. Entre le dehors profane oĂą se tient Baraq et le dedans sacrĂ© oĂą s'est exĂ©cutĂ©e la prophĂ©tie, YaĂ«l s'interpose, mi-lumière et mi-ombre, glorieuse et horrible.

Annotations :

1. Signé en bas de la gravure à gauche « G. Doré », à droite « Ad. Ligny ».

Sources textuelles :
Juges

Informations techniques

Notice #020783

Image HD

Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique Gallica, Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr)