Cloridan & MĂ©dor ; Guidon & Marphise (Roland furieux Valvassori 1566, ch19)
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Analyse
L’épisode reprĂ©sentĂ© au premier plan reprend en l’inversant le second plan de la gravure de l’édition Valgrisi : MĂ©dor Ă genoux est blessĂ© Ă la lance par l’un des compagnons de Zerbin au moment oĂą celui-ci allait le grâcier. Sous MĂ©dor, on distingue Dardinel, son chef mort, dont il a vaillamment dĂ©fendu le corps. A droite, depuis la forĂŞt, Cloridan, le compagnon de MĂ©dor, dĂ©coche une flèche pour venir Ă son secours.   Â
Au second plan, AngĂ©lique s’agenouille devant MĂ©dor pour soigner sa blessure. Sur la droite sont Ă©tendus les cadavres de Cloridan et de Dardinel. Derrière AngĂ©lique, le berger qui l’accompagne creuse un trou pour enterrer les deux morts. Dans le texte, MĂ©dor est le fossoyeur : cette erreur, commune avec l’édition Valgrisi, confirme l’emprunt.   Â
Au troisième plan, Ă droite, on distingue la forĂŞt des amours d’AngĂ©lique et de MĂ©dor. Au centre, sa pelle sur l’épaule, le berger rentre chez lui, suivi d’AngĂ©lique, qui tient par la bride le cheval, sur lequel elle a installĂ© MĂ©dor.   Â
Au fond, l’épisode d’Alexandrette est sĂ©parĂ© dĂ©limitĂ© par la mer. A droite, Marphise et ses compagnons arrivent en bateau au port. A gauche, elle affronte Guidon dans l’arène.      Â
De cette composition assez confuse on retiendra que le dessinateur a privilégié les éléments les plus héroïques du récit : à gauche, la grâce de Zerbin, au centre, le dévouement de Médor, à droite, le sursaut solidaire de Cloridan, qui avait commencé par s’enfuir, mais décide finalement de mourir aux côtés de son ami. L’épisode pastoral en revanche est pour ainsi dire omis.
Informations techniques
Notice #002079