Aller au contenu principal
×
Recherche infructueuse

Femme couchée sur un socle, et la tête penchée sur une urne qu'elle couvre de sa draperie - Vassé

Série de l'image :

Notice précédente Notice n°66 sur 75 Notice suivante

Date :
Entre 1763 et 1782
Nature de l'image :
Modèle ou moulage en plâtre
Plâtre polychrome, bronze et scagliola
Lieu de conservation :

Analyse

Probable réduction en plâtre de la sculpture en marbre exposée au Salon de 1763.

Sur le livret du Salon de 1763, on peut lire :

Par M. Vassé, Professeur.
166. Une Femme couchée sur un Socle quarré, pleurant sur une Urne qu'elle couvre de sa Draperie.
Cette Figure, exécutée en marbre de 4 Pieds 6 pouces de proportion, fait partie du Tombeau de Madame la Princesse de Galitzin.

Commentaire de Diderot :

Cette Femme couchée sur un socle carré, pleurant sur une urne qu’elle couvre de sa draperie, et qu’elle arrose de ses pleurs est une belle chose. Girardon n’a pas mieux fait au tombeau du cardinal de Richelieu.
Sa douleur est profonde ; on s’attendrit en la regardant. Que ce visage est attristé ! la sérénité n’y reparaîtra de longtemps. Toute la position est simple et vraie, les bras bien placés, la draperie belle, la partie supérieure du corps penchée avec grâce ; point de gêne, point de contorsion ; il semble qu’à sa place on ne prendrait pas une autre attitude. Pour bien juger de l’ajustement d’un homme ou d’une femme, c’est aussi une règle assez sûre que de les transporter sur la toile.
Je vous ai invité d’aller voir les deux tableaux du Martyre de saint Gervais et de saint Protais peints par Le Sueur. Il y a dans la même église un tombeau exécuté par Girardon ; c’est, je crois, celui du chancelier Séguier. Ne manquez pas d’y regarder une Piété qui s’attendrit et se console à la vue d’un Christ qu’elle tient entre ses mains. Que le temps qui a noirci cette figure ne vous en dérobe pas la perfection : voyez son attitude, son expression, sa draperie, ses chairs, ses pieds, ses mains ; comparez l’ouvrage de Vassé avec celui-là. Je sais par expérience que ces sortes de comparaisons avancent infiniment dans la connaissance de l’art. (DPV XIII 412)

Annotations :

1. Le revers de la composition laisse apparaître une signature de Charles Ricourt datée 1782. Ricourt était l'élève de Félix Lecomte, lui-même élève de Vassé. Il est donc extrêmement probable que Ricourt eut accès au modèle original grâce à cet environnement artistique.

2. Vente Sotheby's Monaco, 23 juin 1991, lot n°539. 
Vente Christie's n°1026, Collection Lagerfeld, Monaco, 21-29 avril 2014, lot n°139.
 

Informations techniques

Notice #021190

Image HD

Traitement de l'image :
Image web