Griffon rencontre Orrigille et Martan (Roland furieux, Valgrisi, 1560, chant 16)
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Analyse
Au premier plan à gauche sont représentés les créneaux des fortifications de Damas (DAMAS[co]). Àu-dessus, à mi-hauteur, la ville de Jérusalem (GIERV.), d’où Griffon est parti à la recherche d’Origile, qui le trompe avec Martan à Antioche (à droite, ANTIO.).
Griffon se rend d’abord à Ramla (RAMA. Sous Jérusalem), puis à Damas et, de là , se dirige vers Antioche. En chemin, Griffon (GRI.) rencontre Orrigille (HOR.) et Martan (MART.) accompagné de deux valets (VAL. et VALL) (str. 6). Tous deux se rendent à la fête organisée par Noradin, roi de Damas, dans sa ville. La gravure représente le baiser hypocrite d’Orrigille à Griffon (str. 9).
La mer, représentée comme un fleuve barrant horizontalement la gravure, figure la rupture narrative (str. 16).
La partie supérieure de la gravure représente le siège de Paris, dont les murailles, en haut à droite, sont traversées par la Seine. Au cœur de la ville, Rodomont (RO.) se déchaîne et met le feu (str. 20-27 ; la représentation des flammes à gauche se mêle à celle de la Seine).
A gauche, Renaud (RIN.) à la tête des renforts anglais mène la contre-offensive contre Agramant. En haut à gauche, il débarque d’Angleterre en France : Renaud (RIN) est désigné à la tête de ses troupes, ainsi que les deux îles d’Angleterre (INGHI.) et d’Écosse (SCOT). En haut au centre est indiquée la Picardie (PICCAR.) par laquelle les troupes de Renaud passent pour gagner Paris (str. 30). Elle y arrivent à droite sur la gravure, « sotto l’altiera insegna d’Odoardo » (sous le fier étendard d’Édouard, noté ODO.), guidées par Ariman (ARI, toujours str. 30).
La suite du combat est représentée à gauche. Au milieu à gauche, Renaud vole au secours de Zerbin (ZER ; str. 79-83). En bas à gauche, Renaud désarçonne Agramant (str. 84). Le camp d’Agramant est symbolisé par une tente. Au-dessus, près du roi Marsile (MAR), se tient Ferragus (FE), qui s’élance au combat au moment où tombe le jeune Olympe de Serre. Je n’arrive pas à identifier l’homme étendu face à Renaud (REX ?, SER ?).
1. Sur la page de droite en regard de l’image on peut lire l’argument du chant XVI :
ARGOMENTO. Troua Grifon presso a Damasco al fine Col vil Martan la perfida Origille. Intanto le Cristiane, e Saracine Schiere, cascano al piano à mille à mille. E se di fuori hanno aspre discipline I Mori, entro Parigi ha tai fauille, Ha tanta strage Rodomonte messo, Ch’oue é maggiore il mal, non pare espresso.
Informations techniques
Notice #002186