Énée accueilli par Didon à Carthage (Énéydes tr. Saint-Gelais 1509)
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Analyse
Énée aborde Carthage.
L'accueil d'Énée par Didon est condensé ici en la juxtaposition de deux espaces, celui de la mer, d'où vient le Troyen, et celui de la terre, représenté par la porte ouverte et la rue centrale de Carthage. La barque où se trouve Énée n'est pas son vaisseau réel, et d'ailleurs Énée n'arrive pas directement, dans le récit à Carthage depuis la mer, mais à pied depuis un mouillage à l'écart de la ville. D'ailleurs cette mer n'en est pas exactement une, mais plutôt une rivière, qui d'ailleurs s'interrompt en quelque sorte au premier plan à droite.
La représentation des espaces est donc symbolique. Elle se fait en trois temps, constituant un triptyque : à gauche, l'espace du dehors et de l'abord ; au centre, matérialisé par la tourelle de la citadelle carthaginoise, l'espace de transition, de franchissement, sur lequel Énée, soulevant son chapeau en signe de salutation, se détache et fait le pas ; à droite, l'espace du dedans et de l'accueil, ouvert vers l'intérieur de la ville, sur lequel se détache Didon.
La perspective est construite à partir des trois espaces du triptyque, avec trois points de fuite, sur la colline à gauche, la tourelle au centre, le fond de la rue à droite.
2. Vue 69, l'exemplaire n'est pas paginé.
Informations techniques
Notice #002254