
Jupiter transformé en Diane pour surprendre Callisto (New-York) - Boucher
Série de l'image :
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Date :
1765
Nature de l'image :
Peinture sur toile
Dimensions (HxL cm) :
65x55
Sujet de l'image :
Lieu de conservation :
The Jack and Belle Linsky Collection, 1982 (1982.60.45)
Analyse
Livret du Salon de 1765Â :
   « Par M. Boucher, Premier Peintre du Roi, Recteur.
   8. Jupiter transformé en Diane pour surprendre Calisto.
   9. Angélique & Médor.
   Tableaux ovales dâenviron 2 pieds de haut, sur 1 pied & demi de large. Du Cabinet de M. Bergeret de Grancourt. »
  Â
   Jupiter ayant pris les traits de Diane, Ă gauche, est reconnaissable Ă lâaigle qui le surplombe. Il dĂ©vĂȘt Callisto de la main droite et lui caresse le menton de la gauche, sous le regard de deux putti et de lâaigle. Ce double geste est critiquĂ© par Diderot dans son commentaire : « voilĂ deux mains bien occupĂ©es ! ». Outre la gravelure qui cette fois nâa pas lâheur de plaire Ă Diderot, peut-ĂȘtre lui reproche-t-il de partager lâattention du spectateur, empĂȘchant la focalisation du regard. Boucher Ă©tablit, entre les deux bras de Jupiter-Diane et lâĂ©paule dĂ©nudĂ©e de Callisto un triangle qui constitue chez lui la figure gĂ©omĂ©trique du dĂ©sir. Diderot parle ailleurs du « triangle mystĂ©rieux », Ă la fois mĂ©taphore du sexe fĂ©minin et parodie libertine de la TrinitĂ©. Le tableau a pour pendant un AngĂ©lique et MĂ©dor qui reprĂ©sente un couple dans la mĂȘme position : le parallĂ©lisme des deux toiles renforce lâhypothĂšse selon laquelle dans « AngĂ©lique et MĂ©dor » Boucher nâa pas reprĂ©sentĂ© le moment traditionnel, lorsque MĂ©dor, aprĂšs avoir obtenu les derniĂšres faveurs dâAngĂ©lique, grave son triomphe sur le bois dâun arbre, mais le moment des prĂ©liminaires, lorsquâil sâapprĂȘte Ă lui ĂŽter sa fleur. Jupiter-Diane engage ici le mĂȘme ordre de prĂ©liminaires.
   « Par M. Boucher, Premier Peintre du Roi, Recteur.
   8. Jupiter transformé en Diane pour surprendre Calisto.
   9. Angélique & Médor.
   Tableaux ovales dâenviron 2 pieds de haut, sur 1 pied & demi de large. Du Cabinet de M. Bergeret de Grancourt. »
  Â
   Jupiter ayant pris les traits de Diane, Ă gauche, est reconnaissable Ă lâaigle qui le surplombe. Il dĂ©vĂȘt Callisto de la main droite et lui caresse le menton de la gauche, sous le regard de deux putti et de lâaigle. Ce double geste est critiquĂ© par Diderot dans son commentaire : « voilĂ deux mains bien occupĂ©es ! ». Outre la gravelure qui cette fois nâa pas lâheur de plaire Ă Diderot, peut-ĂȘtre lui reproche-t-il de partager lâattention du spectateur, empĂȘchant la focalisation du regard. Boucher Ă©tablit, entre les deux bras de Jupiter-Diane et lâĂ©paule dĂ©nudĂ©e de Callisto un triangle qui constitue chez lui la figure gĂ©omĂ©trique du dĂ©sir. Diderot parle ailleurs du « triangle mystĂ©rieux », Ă la fois mĂ©taphore du sexe fĂ©minin et parodie libertine de la TrinitĂ©. Le tableau a pour pendant un AngĂ©lique et MĂ©dor qui reprĂ©sente un couple dans la mĂȘme position : le parallĂ©lisme des deux toiles renforce lâhypothĂšse selon laquelle dans « AngĂ©lique et MĂ©dor » Boucher nâa pas reprĂ©sentĂ© le moment traditionnel, lorsque MĂ©dor, aprĂšs avoir obtenu les derniĂšres faveurs dâAngĂ©lique, grave son triomphe sur le bois dâun arbre, mais le moment des prĂ©liminaires, lorsquâil sâapprĂȘte Ă lui ĂŽter sa fleur. Jupiter-Diane engage ici le mĂȘme ordre de prĂ©liminaires.
Annotations :
3. Boucher avait dĂ©jĂ traitĂ© ce sujet en 1744 (musĂ©e Pouchkine) et en 1759 (voir cat. Boucher, RMN, 1986, n°70). Par trois fois Boucher choisit lâĂ©pisode de la sĂ©duction, et non le thĂšme plus traditionnel des consĂ©quences, lorsque Diane surprend le ventre arrondi de Callisto tombĂ©e enceinte.
Composition de l'image :
ScĂšne (espace vague/espace restreint)
Sources textuelles :
vv. 401-530
Informations techniques
Notice #002293
Identifiant historique :
A1612
Traitement de l'image :
Scanner
Bibliographie :
Diderot, Salon de 1765, éd. E. M. Bukdahl, A. Lorenceau, G. May, Hermann, 1984
Fig. 8, texte p. 57