Blanche surprise par des brigands (Mystères d'Udolphe, Maradan, 1798)

La scène se situe avant le dénouement du roman. Le comte de Villefort, accompagné de sa fille Blanche, de son gendre et de ses hommes, cherche à retourner dans son château. Mais surpris par la nuit, il est contraint de chercher un refuge dans la forêt que son groupe traverse. Ils trouvent alors un édifice mystérieux, occupé par des prétendus chasseurs, en réalité une troupe de brigands. Ceux-ci les accueillent et mentent sur leur activité. Après une courte discussion, ils sont conduits dans un endroit pour se reposer. Mais Blanche accroche sa robe à « un clou de la muraille » (Radcliffe, Les Mystères d'Udolphe t. VI, Paris, Maradan, 1798, p. 98) et reste seule dans l'obscurité. Elle cherche ensuite son chemin et finit par tomber sur une pièce où les brigands échangent sur le sort qu'ils réservent à son père et à son fiancé. Terrorisée, elle n'arrive pas à bouger et se fait remarquer par les brigands.

C'est la scène visible sur l'illustration. Blanche, dont le nom et la représentation rendent compte de l'héroïne typique des romans gothiques, est entreprise par les voleurs. Elle devient la victime infortunée de bourreaux masculins barbares. Ils veulent d'abord s'assurer de ce qu'elle a entendu pour ensuite agir, lui voler ses effets et abuser d'elle. Mais ils sont vite alertés par l'alarme de leurs compagnons qui les incitent au combat contre le comte et ses hommes, s'étant rendu compte du piège dans lequel ils sont tombés. La scène se passe de nuit, dans une obscurité totale, ce qui n'est pas sans effrayer Blanche qui ne sait plus où donner de la tête.